Après avoir soigneusement installé votre bassin et vu les premières plantes aquatiques émerger, la question se pose : quels poissons intégrer à cet écosystème aquatique ? Le choix des poissons ne doit pas être pris à la légère, car plusieurs facteurs entrent en jeu. Les poissons doivent s’adapter aux conditions de votre bassin tout en cohabitant paisiblement. Cette quête d’équilibre est essentielle pour garantir la santé et l’harmonie de votre bassin.
Les espèces communes de poissons pour le bassin
Lorsque l’on envisage d’habiller son bassin, certaines espèces se distinguent par leur robustesse et leur facilité d’entretien. Le poisson rouge (Carassius auratus), par exemple, est un choix courant. Bien qu’il soit souvent considéré comme trop « commun », il possède de nombreux atouts. Avec des teintes allant du rouge vif au noir en passant par le blanc, ce poisson offre une palette colorée réjouissante.
Ses capacités d’adaptation sont impressionnantes, et il peut survivre dans des conditions variées, y compris dans des eaux trouble. Avoir un poisson rouge dans votre bassin signifie aussi être prêt à accueillir sa progéniture, car ces derniers sont réputés pour leur faculté à se reproduire.
Les variétés de poissons rouges
Il existe plusieurs variétés de poissons rouges, chacune avec ses caractéristiques. Les variétés telles que l’Oranda ou la Tête de Lion se distinguent par leur apparence unique. Cependant, ces poissons, bien que plus visuels, sont également plus fragiles.
Ils s’exposent davantage aux maladies et aux variations de température. Ils peuvent même devenir la proie d’autres poissons plus agressifs. Adopter ces variétés offre un défi supplémentaire sans les garanties de succès d’un poisson rouge traditionnel.
La majesté de la carpe koï
Parlons maintenant de la carpe koï (Cyprinus carpio carpio), une espèce emblématique des bassins bien entretenus. Ce poisson est prisé pour son esthétique impressionnante, affichant des motifs colorés fascinants. Ses dimensions peuvent varier considérablement, allant de 30 cm à plus d’un mètre, ce qui nécessite un bassin spacieux.
En effet, un mètre cube d’eau par carpe est souvent recommandé, surtout pour les adultes. Les carpes koï sont généralement rustiques, elles s’adaptent bien aux hivers rigoureux tant que la qualité de l’eau est soigneusement maintenue. Introduire des carpes koï enrichit l’expérience des passionnés de jardinage aquatique, car ces poissons peuvent même s’habituer à se nourrir directement de la main de leurs propriétaires.
Poissons adaptés aux grands bassins
Pour ceux disposant de bassins spacieux, au moins 20 m² de surface et 80 cm de profondeur, il est possible d’envisager des espèces moins courantes. Le ide mélanote (Leuciscus idus), par exemple, est un excellent choix. Ce poisson argenté à nageoires colorées est un bon nageur et a besoin d’un espace suffisant pour s’épanouir.
En général, il est un prédateur, se nourrissant d’insectes et d’autres petits organismes aquatiques. Pourtant, il est pacifique envers les poissons adultes. Pour profiter pleinement de lui, il est conseillé de les adopter par groupe de trois, créant ainsi une belle dynamique dans le bassin.
La tanche de Mongolie : un poisson unique
La tanche de Mongolie (Tinca Tinca) est également un excellent choix pour les contrebas de votre bassin. Avec sa belle teinte orange, c’est un poisson qui attire les regards. Elle prospère dans des profondeurs d’au moins un mètre et peut atteindre une taille de 50 cm. Sa nature de poisson de fond lui permet de jouer un rôle important dans la gestion des algues et autres petits débris qui s’accumulent au fond du bassin.
L’exigence de l’esturgeon
Évoquons maintenant l’esturgeon, une espèce fascinante, mais elle nécessite un espace conséquent pour prospérer. Un volume minimum de 15 m³ est souvent requis, ce qui limite son adoption dans les petits bassins.
Les esturgeons sont également pointilleux dans leurs besoins en matière d’alimentation; ils doivent être nourris de façon régulière durant toute l’année, y compris en hiver, afin d’éviter les carences nutritionnelles. Et aussi, leur caractère plutôt sauvage et leur taille conséquente en font un défi pour ceux qui souhaitent les intégrer dans un petit environnement aquatique.